The French Outdoors 2019 – Les Alpes

Connaissez vous The French Outdoors ? Cette association qui a pour vocation de rassembler des Instagrameurs passionnés de nature et de bivouac. Des fous d’outdoor quoi ! Le concept, passer du monde virtuel au monde réel en mettant un visage et des instants de vie sur des comptes Instagram. Tout a commencé l’an dernier avec une première session dans les Pyrénées, mais cette année, c’est dans les Alpes que ça se passe, autant dire à domicile. Il n’était pas question pour moi de rater cet évènement.

Le rendez-vous est donné à midi au camping le Pelly, au cœur du fer à Cheval.  Nous arrivons avec Bruno et Alex mes 2 covoitureurs d’Annecy. Une partie des 40 participants est déjà là. Parmi eux il y a ceux qui détiennent la palme de la distance puisqu’ils ont fait le déplacement depuis Quimper pour participer à l’événement.

Nous commençons à discuter, à faire connaissance en attendant l’arrivée de tous. Vient ensuite l’heure de l’apéro et du petit mot d’accueil de l’office du tourisme de Sixt-Fer-à-Cheval. Les 3 membres fondateurs des French Outdoors Mickael, Olivia et Vincent en profitent aussi pour prendre la parole et nous faire un rapide brief de ce qui nous attend sur ces 4 jours. L’ambiance est estivale et la météo s’annonce au mieux sur ces 4 jours.

Après avoir profité d’un super barbecue d’accueil, il est maintenant temps de démarrer l’aventure.

Le cirque du Fer à Cheval et le Pas du Boret

Pour cette première journée, c’est la mise en jambe. Nous partons en milieu d’après-midi avec des sacs un peu allégés puisque nous allons passer une seule nuit dehors avant de repasser à nos véhicules. Nous suivons donc le Giffre dans la réserve du Fer à Cheval jusqu’à la buvette du Boret. Pour cette première partie nous sommes accompagnés d’un garde de la réserve, ce qui nous permet d’échanger avec lui sur la faune et la flore que nous sommes susceptibles de rencontrer durant notre trek.

Contemplation face aux montagnes
Contemplation face aux montagnes

Nous prenons ensuite la direction du Pas du Boret et commençons à nous élever un peu au-dessus du cirque. C’est ici que nous allons approcher nos premières cascades, et donc les premiers spots photos intéressants. Puis le chemin se fait un peu plus aérien jusqu’à la buvette du Prazon. L’occasion d’apercevoir quelques bouquetins au loin sur un névé.

Cascades du Fer à Cheval
Cascades du Fer à Cheval

Nous terminons la boucle en redescendant par le lieu-dit « Le bout du monde » pour rejoindre ensuite le fond de la vallée et les rives du Giffre.

Le fameux "Bout du monde"
Le fameux « Bout du monde »

1er Bivouac pour The French Outdoors

Nous arrivons enfin sur les lieux du premier bivouac. Il est déjà 19 h 00 et le lieu encaissé entre les falaises est déjà bien à l’ombre. Il est temps pour tous de monter les tentes et d’installer le campement pour la nuit.

Coucher de soleil dans le Fer à Cheval
Coucher de soleil dans le Fer à Cheval

Nous mangeons ensuite tous ensemble. Ce soir c’est grand luxe car la proximité des lieux nous a permis de nous charger de quelques bières et bouteilles de vin. Ca ajoute une touche de convivialité au milieu des repas lyophilisés et ça permet d’ouvrir les discussions. C’est aussi ça The French Outdoors : de la convivialité, de l’échange et du partage. Puis nous continuons les discussions autour de quelques digestifs maison avant de rejoindre nos tentes respectives.

La nuit sera paisible mais humide (certainement à cause du Giffre qui passe à proximité). Au petit matin, nous prenons le petit déjeuner et nous plions nos tentes toujours mouillées. Nous prenons la direction des voitures pour la suite de l’aventure.

La Cascade du Rouget

De passage aux voitures, nous refaisons nos sacs pour cette fois 3 jours et 2 nuits en autonomie. Nous nous garons dans le petit hameau de Salvagny puis nous prenons la direction de la cascade du Rouget. Cette cascade est certainement la plus imposante du secteur. A cette époque son débit est important. Après quelques photos, nous continuons de longer le torrent de Salles jusqu’au Lignon, notre objectif de la matinée. Il est l’heure de la pause de midi. Après manger certains profiteront même de l’auberge du Lignon à proximité pour boire un café voire même manger une crêpe.

Le refuge des Fonts

Nous repartons ensuite vers notre objectif final du jour, le refuge des Fonts. Nous commençons par redescendre pour rejoindre la vallée qui monte au refuge. De là c’est une petite grimpette de 300 mètres de dénivelé qui nous attend. En temps normal rien d’insurmontable, mais nos sacs alourdis du matériel de bivouac et du matériel photo compliquent un peu l’affaire. La montée se passe à l’ombre de la forêt, ce qui n’est pas pour nous déplaire puisque le soleil chauffe bien en cette belle journée de printemps. Après quelques efforts, nous apercevons enfin le petit groupe de chalets des Fonts. Parmi eux le refuge des Fonts qui n’a pas encore officiellement ouvert. Pour l’occasion, le gardien nous fera l’honneur de nous servir quelques bières fraiches pour notre plus grand plaisir.

Après l'effort, la bière !
Après l’effort, la bière !

L’endroit est très sympathique. C’est une vallée verdoyante, parcourue par quelques rivières. L’emplacement où nous allons poser nos tentes pour la nuit se trouve à quelques encablures du refuge.

Bivouac du refuge des Fonds
Bivouac du refuge des Fonds

Et ce soir, pour parfaire l’ambiance, nous avons même la possibilité de faire un feu de camps et donc de griller quelques chamallows. L’ambiance aventure comme on l’imagine chez les French Outdoors !

Autour du feu de camp
Autour du feu de camp

En route pour Grenairon

Aujourd’hui, c’est l’étape la plus difficile du trek qui nous attend. Nous commençons par redescendre un bon 300 mètres de dénivelé en direction de la grande Joux.

Redescente vers la Grande Joux
Redescente vers la Grande Joux

Nous avons fait le plus facile puisqu’à partir de ce point, c’est une montée de 900 mètres de dénivelé positif qui nous attend jusqu’au refuge de Grenairon. Chacun entame donc la montée à son rythme, par petits groupe. Malgré le poids des sacs, nous avons la chance d’être encore à l’ombre de la forêt. Nous souffrirons moins de la chaleur.

Le temps d’une « pose »

A mi montée, nous arrivons dans un petit coin de paradis constitué d’une petite poignée de chalets avec vue sur la vallée. C’est ici que nous décidons de prende notre repas de midi et de nous reposer un peu en profitant de la vue avant de repartir pour l’objectif du jour. Mais c’est aussi ici le dernier point d’eau potable. Il nous faut donc faire notre stock d’eau pour tenir jusqu’au lendemain matin. En effet, même si le refuge du Grenairon est ouvert, la neige encore bien présente cette année l’empêche de pouvoir alimenter tout le monde en eau potable.

Pause du midi en montant à Grenairon
Pause du midi en montant à Grenairon
Shooting improvisé
Shooting improvisé

Nous continuons notre route et petit à petit, avec l’altitude, la forêt se fait de moins en moins dense pour laisser place au panorama. Nous découvrons une vue magnifique sur les vallées environnantes,  la chaîne des Fiz mais aussi le Mont blanc.

Le long du chemin, la neige commence à se faire de plus en plus présente, avec parfois de gros névés à traverser, puis tout à coup, nous apercevons enfin un toit. C’est celui du refuge de Grenairon. Nous ne sommes plus qu’à quelques pas de notre destination finale. Arrivés au refuge, le site est splendide, dégagé, avec une vue presque à 360 degrés. Ce soir c’est certain, la séance photos va être d’anthologie.

Le refuge de Grenairon
Le refuge de Grenairon

Bienvenue à Grenairon

Contrairement à la veille, nous sommes ce soir à environ 2000 mètres d’altitude. Nous avons donc bel et bien quitté les alpages pour les terrains caillouteux de montagne. Ainsi, la première difficulté va donc être de trouver des emplacements pour toutes les tentes. En effet, ce ne sera pas une mince affaire et nous serons bien plus éparpillés que lors des 2 premières nuitées. Tandis que certains choisissent de dormir à la belle étoile, d’autres ont perché leur tente un peu partout aux alentours. Pour ma part, je fais le choix de prolonger un peu l’hiver en dormant sur un névé.

Moobymo prend la pose
Moobymo prend la pose

Malgré tout, ce soir nous aurons du mal à caser toutes les tentes. Mais c’était sans compter sur l’accueil des gardiens qui se sont proposés d’ouvrir le refuge d’hiver. Un accueil des plus chaleureux réservé par l’équipe du refuge du Grenairon.

Gastronomie savoyarde pour les French Outdoors

Après la traditionnelle bière d’après ascension, la montée avait ouvert l’appétit de pas mal d’entre nous.  Après quelques discussions avec le gardien, commande était passée pour une série de fondues, raclettes et autres farcements pour le repas du soir.  A l’approche de l’heure de l’apéro, surprise ! L’office du tourisme de Sixt-Fer-à-Cheval s’est arrangée avec le refuge et c’est tournée générale pour les French Outdoors accompagnée de quelques planches dégustation. Comme prévu, nous avons continué sur notre élan avec les fondues, raclettes et autres mets locaux avant de dissoudre tout ça avec un peu digestif offert gracieusement par le gardien du refuge.

Le Mont-Blanc prend ses couleurs du soir
Le Mont-Blanc prend ses couleurs du soir

Les festivités gastronomiques se sont terminées pile poil au moment où le soleil a commencé à fortement décliner. Le temps de sortir les appareils photos et autres drones et nous étions en pleine golden hour. C’était un final en apothéose. Des conditions parfaites pour la photo, un sunset au top et des photographes en ébullition.

Coucher de soleil depuis le refuge de Grenairon
Coucher de soleil depuis le refuge de Grenairon

Puis, l’heure bleue est arrivée. L’occasion de faire quelques portraits insolites tandis que d’autres s’essayaient au light painting.

Bivouac aux milles étoiles

La nuit commençait à s’installer et les étoiles à apparaitre. Une nuit idéale puisque claire et sans lune. De retour à ma tente, je m’amuse à faire quelques prises de vue avec ma frontale. Quelques souvenir de ce bivouac mémorable. Je continue à faire quelques images jusqu’à environ minuit. Partout dans la montagne je vois des lampes frontales, se déplacer, des tentes s’éclairer et s’éteindre. L’activité photographique est à son maximum. Cela donne une ambiance toute particulière, une autre vision de la montagne pour moi qui suis le plus souvent seul lors de mes séances photo.

Autoportrait sur le névé
Autoportrait sur le névé

Je regagne enfin ma tente pour me glisser dans mon duvet. Il est quasiment minuit. Le réveil de ma montre est calé sur 2 h 30 du matin, la voie lactée devrait être plutôt bien placée à partir de cette heure-ci. Après quelques 2 petites heures de sommeil, je m’extirpe de mon duvet pour essayer de photographier la voie lactée sur les Fiz et le Mont Blanc. J’y passerai encore un peu plus de 2 heures. Je n’ai pas encore beaucoup dormi et il est plus de 4 heures du matin. C’est décidé, je ferai l’impasse sur le levé du jour.

Voie lactée entre Fiz et Mont-Blanc
Voie lactée entre Fiz et Mont-Blanc
L'arche de la voie lactée
L’arche de la voie lactée

Réveil au son du drone

Ce matin pas de réveil mais un drone qui tourne au dessus de ma tente. Cela me donne une idée de l’heure, les premiers rayons du soleil sont certainement en train de dorer les faces environnantes. De toute façon c’est trop tard pour moi et comme prévu je reste encore un peu au fond de mon duvet avant de me lever à mon tour. Quelques instants plus tard, je décide enfin de sortir de ma tente. Le soleil chauffe déjà l’atmosphère. Je m’attèle à plier mon matériel et à « libérer » le névé qui me sert de camps de base. Puis je me rapproche du refuge ou une bonne partie des French Outdoors sont déjà regroupés. Nous buvons un café en terrasse du refuge en débriefant un peu sur la soirée photo d’hier (mais aussi le lever du soleil pour certains).

Bye bye les French Outdoors

Puis il est rapidement temps de prendre le chemin du retour. Quelques centaines de mètres de dénivelé négatif plus bas et nous voilà de retour aux voitures. Cette fois ça sent la fin de l’aventure. Nous avons rendez vous vers 11 h 30 à l’office du tourisme de Sixt-Fer-à-Cheval pour un petit brunch de cloture et ça tombe bien, nous sommes à l’heure. A notre arrivée, nous sommes une fois de plus accueillis comme des rois par l’office du tourisme qui nous aura vraiment gâté tout au long de ce week end. Un brunch gargantuesque nous attend afin de nous remettre de toutes les péripéties de ces 4 jours. C’est une dernière occasion d’échanger entre French Outdoors mais aussi avec l’équipe de l’office du tourisme de Sixt-Fer-à-Cheval sur ces 4 jours passés dans leur univers.

Il est maintenant l’heure pour tous de reprendre la route vers nos lieux de résidence respectifs aux 4 coins de la France. Nous sommes déjà tous prêts à repartir à l’aventure avec les French Outdoors et donc impatients d’être à l’année prochaine pour de nouvelles péripéties.

A bientôt pour de nouvelles aventures.
François

Association The French Outdoors : www.thefrenchoutdoors.fr
Office du tourisme de Sixt-Fer-à-Cheval : www.sixtferacheval.com
Savoie Mont Blanc : www.savoie-mont-blanc.com
Refuge des Fonts : www.lesfonts.com
Refuge de Grenairon : www.grenairon.com

Je remercie mon équipementier Haglöfs pour les vêtements au top durant ces 4 jours d’aventure !
Merci aussi à 
Ledlenser pour l’éclairage et à Lifestraw pour l’eau filtrée et potable partout

Toutes mes images sont disponibles à la vente en tirages d’art



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